Père et Fils au Grand Colombier

 

J’avais envi d’un défi, un peu fou,  avec mes fils.  Jeremy, mon fils aîné, m’a dis ok et nous nous sommes retrouvés à Artemare le 9 juin au soir. Notre plan était de poser notre sac à l’hôtel, de monter la voiture au Grand colombier  et de redescendre à l’hôtel en vélo.  Nous avons mis dans la voiture une glacière avec de quoi nous ravitailler à chaque passage.

Première surprise désagréable en partant du sommet : à peine nos vélos assemblés et le retour vers l’hôtel commencé que le temps magnifique tourne. Nous prenons un sérieux orage de grêle. Dans la grande pente tous freins serrés nous n’arrivons pas à nous arrêter. Les mains froides et endolories ont du mal à serrer les freins et la grêle nous pique les cuisses ! C’est trempés et meurtris  que nous rejoignons l’hôtel. Heureusement la patronne fort gentille propose de mettre  nos affaires à sécher. Il n’aurait pas été bon de prendre le départ du lendemain avec un cuissard mouillé.

Le 10 au matin après un gros petit déjeuner nous attaquons la montée depuis Artemare vers 8 h. Très prudent notre montée se passe bien, nous passons les 21 % sans mettre pied à terre et arrivons en haut en 2h20. Sur le moment je commence à  regretter de ne pas avoir programmé les 4 montées !

Après un bon casse-croûte nous descendons à Anglefort.  La  nous rencontrons un peu de chaleur et aussi un premier coup de fatigue.  Jeremy s’arrête pour faire des étirements  et moi aussi. J’oublie définitivement les 4 montées et suis inquiet pour la troisième ! Jeremy a faim et ne pense plus qu’à la salade de riz qui nous attend à la voiture. Deuxième montée 2h.35.

Gros casse-croûte et descente vers Culoz. Jeremy, qui n’ai pas surentraîné, a mal aux fesses et peine à s’asseoir dans la descente.  Il fait chaud en bas mais il faisait froid en haut du Colombier. Le démarrage est pénible et je trouve que c’est long pour rejoindre la montée venant d’Anglefort. Encore des étirements et quelques pâtes de fruits et nous voilà dans la forêt et la partie raide. Avec la fraîcheur le moral remonte. Nous savons que nous n’avons pas le choix car la voiture est en haut ! Après 3 heures d’effort nous arrivons au sommet. Cuits et heureux.

Nous sommes vraiment contents d’avoir réalisé cette performance ensemble qui restera pour longtemps un bon souvenir, la grêle du soir précédent rendant le tout encore plus mémorable.

Jacques SEYSSES - Juin 2009