Les cordonniers sont les plus mal chaussés

 

Lors de ma première tentative, le 27 juillet 2008, accompagné par 4 collègues (Jean Yves Poulet – Roger Hotte – José Caseiro – Frédéric Talotti ), j’ai rencontré des soucis mécaniques (roulement de roue arrière grippé), ce qui me freinait après chaque coup de pédale, surtout dans les forts pourcentages. Ce problème est survenu après Virieu, lors de la 1ère montée, dès le passage à 14%, mais surtout dans les 19 puis 22%. Je croyait au début que j’avais un patin de frein qui léchait la jante.

J’ai fini la 1ère montée assez vite (1h28) car j’étais encore frais.

Lors de la 2ème montée, par Culoz, j’ai terriblement souffert avant le Fenestrez. Je voulais jeter l’éponge et renoncer mais, encouragé par mes amis, j’ai fini la 2ème montée et, après un bon restaurant à Champagne et plus de 2 heures de repos, je me suis motivé pour une 3ème montée, la plus facile mais la plus éprouvante pour moi. Pour voir si le problème venait bien de la roue arrière, j’ai échangé ma roue avec mon collègue Roger. Effectivement, il avait le même problème que moi. Pour moi, ça allait très bien…

Je n’ai aucune excuse car, tenant un magasin de cycle, j’aurais du changer depuis longtemps les roulements des deux roues qui ont plus de 65 000km et sur lesquels je n’avais jamais rien fait….  Je me suis bien fait chambrer par mes amis (ce sont les cordonniers les plus mal chaussés etc… etc…) car j’avais un pédalage saccadé et que j’étais accompagné par un sifflement intense dans les descentes.

Pour couronner le tout, nous avons en plus rencontré des congères de grêle sur les bords de la route au niveau de Virieu le Petit, et beaucoup de feuilles et de branches, dus à l’orage de la veille, beaucoup de pierres aussi ce qui a rendu les descentes très dangereuses. J’ai même crevé dans la 1ère descente sur Culoz à cause d’un petit silex planté dans le pneu arrière.

Le 14 août, après avoir changé les roulements, j’ai enfin effectué les 4 ascensions, accompagné dans la 3ème (Anglefort), et la 4ème (Champagne), par mon ami Roger Hote (67 ans) qui, après ses 3 faces du 27 juillet, a remonté 2 faces pour le plaisir. Je voudrais bien être comme lui à son âge ( 13 ans nous séparent).. Dans la 3ème montée, j’ai eu un petit coup de fatigue. Si c’était à refaire, je l’aurais mise en 2ème position car c’est la plus dure et, vu la fraîcheur de la météo (11°C en haut), j’aurais pu monter Culoz ensuite.

Après un bon pique nique au sommet, ma femme et quelques amis m’ont rejoint vers 13 heures. Je me suis bien restauré et reposé en haut avant la dernière montée.

Même si j’ai grelotté dans la descente malgré mon coupe vent et une veste supplémentaire, je me suis bien repris dans la dernière montée (Champagne). Au sommet, mon altimètre affichait 4821m de dénivelé et le compteur 136km700 car, au départ, j’ai un peu tourné en rond dans Anglefort. J’ai effectué la dernière descente par Virieu le Petit et le passage à 22%. C’est assez gérable si on contrôle bien sa vitesse.

Voilà, cher ami « Fêlé », le récit de ses 2 journées. J’espère que cela pourra enrichir un peu plus le site internet qui l’est déjà pas mal. J’essaierais de motiver quelques cyclo de mon club, le SOPCC Pont de Chéruy (140 licenciés) pour l’année prochaine.

 

Paul ATHANASSIOU - Août 2008