Quand la météo s'en mêle

 

Le 18 août, j'ai effectué l'ascension du Grand Colombier par les 4 faces à une allure trés modeste. Ce fut une longue et rude journée commencée à 6h05 et terminée à 19h10 au sommet du Grand Colombier (19h50 à la voiture). A mon compteur de vélo:  135km pour un temps de 9h50 (soit 14 km/h).

J'ai été contrarié par le mauvais temps. A 11h30 il a plu assez fortement avec beaucoup de vent. Cela m'a retardé d'environ 1 heure.

Mes 4 ascensions ont été effectuées sans mettre pied à terre mais à une vitesse réduite (entre 5 et 10km/h dans les parties montantes).

Première ascension: Anglefort.

J'ai tout de suite mis mon plus petit braquet de 28X25 pour alléger au maximum. CEla c'est bien passé, j'ai vu un beau couple de chevreuil, sur le haut la nature est belle, il y a beaucoup de fleurs et de rapaces, mais l'on ne voit pas le bout du col et cela parait long. Il avait plu dans la nuit et les nuages étaient accrochés au sommet. Il faisait froid...

Deuxième ascension: Artemare

A partir de Virieu le Petit, terrible...

Dans le 14%, cela est déjà extrêmement dur mais après le lacet à gauche, lorsque la route se dresse à nouveau, moralement cela fait mal. J'ai monté à 5km/h...

Par cette face, les 2,5 derniers kilomètres sont très durs et la dernière ligne droite est terrible, en tout cas pour moi, j'appréhende réellement ses derniers kilomètres. Physiquement, c'est l'ascension qui m'a le plus marqué avec en prime la pluie et le vent au sommet.

Heureusement, ma voiture était au sommet (pour précision, j'avais d'abord laissé ma voiture à Anglefort puis, après ma première ascension, j'ai repris la voiture pour la mettre au sommet afin qu'elle me serve de point de ravitaillement.) J'ai donc mangé dans la voiture en mettant le chauffage, puis je suis allé prendre deux bons cafés à l'auberge. J'avais envie d'arrêter, je suis descendu en voiture à Culoz. Dans la vallée, il faisait beau. J'ai donc décidé de refaire une 3ème ascension en prenant le sac à dos avec des vêtements chauds.

Troisième ascension: Culoz

Ce fut la plus pénible, la longue interruption m'avait "coupé les jambes". En prime, j'avais pris un point de coté. Le passage en falaise, malgré la vue magnifique, à vraiment été très pénible, heureusement, il ne faisait pas très chaud, mais lourd, j'ai beaucoup sué. Le replat d'un kilomètre m'a vraiment fait du bien, ensuite j'ai souffert à nouveau à partir de la pancarte "10km" mais je savais depuis la 1ère ascension qu'après la pancarte "12km" cela allait aller mieux. J'ai donc repris le moral. Il ne pleuvait plus sur le sommet.

Quatrième ascension: Champagne

Pour cette dernière ascension, j'ai pris la voiture à Culoz pour rejoindre Champagne. L'ascension c'est bien passée jusqu'au hameau des Bordèzes, ensuite, cela est devenu dur jusqu'au replat, puis très très dur avant d'atteindre l'intersection de la route de Virieu le Petit. Il était 18h30, je me sentait seul, je n'entendais que le bruit de mon souffle, puis j'ai pensé à ces derniers kilomètres que je trouve terrible,mais le fait de savoir que j'allais réussir 4 ascensions m'a redonné courage. Précisons que c'est dans cette ascension que le soleil "cogtnait" le plus, surtout avant Lochieu jusqu'à l'entrée dans les bois après les Bordèzes.

Merci aux Cyclos d'Hauteville d'avoir mis en place ce défi. Ce col par Anglefort ou Artemare est certainement a classer parmis les plus durs de France. Félicitations également pour le "Brevet de Randonneur du Haut Bugey" auquel j'ai participé. A bientôt et amicalement.

Gérard CREUSEVAUT - Août 2005